09 novembre 2006

Infrastructures routières au Congo

Comme je vous l’ai dit dans l’article précédent, les voitures peuvent circuler sur les routes de la capitale. Enfin, il faut quand même savoir certaines choses…
Les routes ne sont pas toutes couvertes de bitume et c’est ainsi que lorsqu’on sort des grands axes routiers, on se retrouve sur des pistes dans un état plus ou moins potable en fonction des dégâts causés par la dernière pluie. Lors du dernier week-end d’octobre, nous sommes partis manger chez des religieuses (sœurs Trinitaire basée à… Valence) et pour s’y rendre nous avons parcouru une dizaine de kilomètres à partir du centre. Nous étions toujours en pleine ville mais il n’y avait plus de route, à certains endroits des lacs s’étaient formés, à d’autres, la voiture passait à 1m en dessous du niveau de l’ancienne route, pour preuve les trottoirs encore présents… Même quand il y a des routes, des torrents se forment emportant avec eux tout le sable balayé avec patience la veille par les employés de la ville. Il m’arrive de regarder mes pieds quand on traverse l’un des lacs formés par la dernière pluie : j’ai peur que l’eau monte dans le véhicule !!
Sur les routes, les vraies, il n’y a aucun marquage au sol… Depuis peu la ville a fait l’acquisition de panneau de signalisation tout neuf, mais avec les pluies diluviennes qui s’abattent quotidiennement sur la ville, on ne leur donne pas plus de 2 mois de vie. De toutes manières, certains sont illisibles, l’écriture est de police 20 sur des panneaux de la taille d’une feuille A3 pliée sur la largeur !!
Ici, pas d’autoroute ni de voie rapide mais même sur les voies ordinaires, on peut voir 2, 3 ou 4 voitures arrivées de plein front… Une voiture arrive en face ? Pas de problème, on trouve toujours le moyen de se rabattre… Je ne vous cache pas que ce sont surtout les taxis qui utilisent cette technique mais j’ai vu des 4x4 s’en servir sans gène…
De toutes façons, la seule règle de circulation ici, c’est « mets ton cligno ! » On peut rouler à gauche, se garer n’importe où, rouler sans ceinture de sécurité, téléphoner au volant, rouler à 90 alors que c’est limité à 50, prendre des sens interdits… tant qu’on met son clignotant, ça va !!
Enfin, ça dépend surtout de qui est au volant… Autant dire que la couleur de peau ou le look du véhicule fait parfois la différence… En effet, les policiers usent et abusent de leurs droits… Se déplaçant par 4 ou 5 (pas comme en France où ils sont toujours par 2), ils ont tendance à vous arrêter pour un oui ou pour un non… enfin surtout pou arrondir leurs fins de mois ! Pour luter contre cet abus des forces de l’ordre et cette corruption à tout va, il y a plusieurs solutions :
glisser un billet de 2000 CFA (1,80€) dans la copie de son permis de conduire (mais vous deviendrez rapidement la vache à lait de la ville…)
perdre 30 min à demander la vérification des papiers du policier, à l’appeler par son prénom, à noter mentalement le lieu de l’interpellation tout en lui montrant votre permis de conduire de loin sans lui donner (il a demandé à le voir pas à le prendre !),
laisser votre copie de papier rose en souvenir (mais le prix en photocopie couleur risque de faire un trou dans votre budget !)
Les taxis ont trouvé la solution, ils ont deux cartes grises, la vraie et la deuxième avec la photo du policier qu’ils paient grassement à la fin du mois (20 000CFA = 30€). Enfin, c’est ce que m’a raconté mon chauffeur…
Je ne peux pas résister à l’envie de vous raconter la raison pour laquelle l’une de mes collègues s’est fait arrêter… Elle roulait en centre ville et ne sachant plus trop par où partir, elle a fat deux fois le tour du rond point… Elle entend un sifflet strident… Un policier veillait non loin de là et n’avait pas raté le manquement aux règles du code de la route. Il l’arrête pour « abus de bitume » !!!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

eh bien dis moi ! tes rollers doivent te manquer ! Encore qu'il faudrait les équiper de roulettes tous terrains !