08 novembre 2006

Moyens de transport au Congo


Il existe plusieurs moyens de réaliser de courtes distances dans Brazza ou même sur la route du nord, chacun a des avantages et des inconvénients.

Moyen le moins sûr mais le moins cher à long terme : le scooter. Sans faire de pub, il s’agit d’une mobylette avec l’avant d’un scooter. Il y en a beaucoup moins qu’en Asie ou en Afrique de l’ouest car on n’est pas sur d’arriver entier à la fin de la journée. Enfin, on reconnaît les moundélés, non pas à leur couleur de peau mais au casque tout neuf, fraîchement rapporter de France. Quelle idée d’utiliser un tel instrument de torture, qui tient chaud et qui n’est pas toujours adapté à la tête de celui qui le porte !
Le problème de ce deux roues, c’est qu’il n’est pas utilisable par temps de pluies (car ici ce sont de grosses averses), ni par beau temps après la pluie (les pistes sont détrempées et les trous ne se comptent pas sur les doigts de toutes les mains des habitants de Brazza… Nous y reviendrons plus tard…)
J'allais oublier de préciser qu'en réalité, on peut utiliser les scooters sous la pluie, il faut juste être à deux: le premier conduit et le deuxième tient... un parasol (appélé ici par à soleil). Bien pratique!

Deuxième moyen de transport, limité aux gens (très) fortunés : le 4x4. Pratique, il va partout –sur les routes et les pistes-, il roule par tous les temps –avant, pendant et après la pluie. Il faut juste maîtriser un peu l’outil et ne pas avoir peur d’augmenter la pollution de la planète.

Troisième moyen de transport : le foula-foula. Etymologiquement, je ne sais pas trop d’où vient le nom de cet engin, mais je suppose qu’il s’agit d’un dérivé de l’anglais « full-full ». En effet, le foula-foula est un mini-bus d’officiellement 9 places, mais en réalité, il peut transporter une quinzaine de personnes, facile ! Complètement déglinguer, les freins usés plus que de raisons, les pneus, sur lesquels il est inutile de mettre une pièce de 2Frs pour vérifier l’état (il n’y a plus de rainures !!). Je ne vous parle pas du bruit qu’il fait quand il se déplace ni des ailes complètement détruites… Ce transport à l’avantage d’être très peu onéreux : 200FCFA (0,3€) Par contre, les chauffeurs et les « contrôleurs » sont souvent peu aimables, je vous passe les collibés qu’ils nous lancent lorsqu’ils passent à côté de nous. La dernière fois, l’un d’eux proposait 10 000CFA (15€) à notre chauffeur de taxi si celui-ci nous transportait chez lui…

Justement, les taxis sont les derniers moyens de transport pour traverser la ville rapidement… Le prix officiel est de 700CFA (1€) le jour et 1000CFA (1,5€) la nuit, mais des fois il arrive qu’il y ait des inflations inexpliquées, les prix pouvant s’envoler à 1500CFA (2,2€).
Les taxis ont une couleur particulière (comme à New-York) vert et blanc à Brazza, ils virent au bleu et blanc à Pointe Noire. La marque quasi-unique des voitures de Taxi: Toyota et le plus souvent Corola. Mais la couleur et la marque ne sont pas les seules choses qui différencient les taxis des voitures banalisées…
Tout d’abord, l’intérieur du véhicule est très particulier : sur la boîte à gants, sur les portes ou sur le coffre, on trouve des paraboles tout droit sorties des évangiles. A côté de ces textes bibliques on peut trouver toute sorte de grigris : fleurs en plastiques, peluches… Les fauteuils sont parfois recouverts d’une petite fourrure et il n’est pas rare de voir des lumières de boîte de nuit à l’intérieur… D’ailleurs, les amplis placés dans le coffre envoient souvent une musique digne du Maccumba de Genève !! Ces 4 roues sont donc à mi-chemin entre la papa mobile et une discothèque ambulante… Les chauffeurs sont plus souvent proches des chauffards, roulant à vive allure (90km/h en ville !), invectivant les autres usagers…
J'ai aussi oublié de préciser que parfois le clignotant ne fonctionne pas. Dans ce cas, il suffit d'ouvrir sa fenêtre, et de sortir sa main. Evidemment, le client doit participer s'il faut tourner à droite! Mais pas de réduction de prix!!
Enfin, il faut savoir que la majorité des taximen ne sont pas propriétaires de leur véhicule, ils doivent donner 15 000CFA (22€) à leur patron à la fin de la journée et ce sont eux qui payent l'essence. Ceci leur oblige donc à chercher le client, ils klaxonnent donc tous les deux mètres et font très peu de pauses. Si l'envie leur vient de vouloir faire une pause pipi, ils n'ont pas le temps de s'arrêter! La solution: ils entrouvent leur portière et font leurs besoins naturels sans bouger de leur siège... Pratique les feux rouges!!

Il est quand même important de souligner que les taxis et les foula-foulas semblent être en meilleur état à Pointe Noire que dans la capitale…

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour tes messages sur ton blog! Merci aussi à la technique quand elle fonctionne ! Ton Afrique est sympa... entre moustiques, mots d'enfants, couleurs, et musiques .... Attention toutefois aux combats qui ne sont pas directement les tiens ! Préserve toi, d'autres ont besoin de toi !
Tu ne parles pas des évenements de fin Octobre, après ces fameuses élections ...Le calme est-il là, ou les tensions sont-elles toujours visibles , palpables ?
Merci de tenir la loupe sur ce coin de planète , je viendrais souvent et je diffuse ton adresse Blog aux ami(e)s .... Colette .

Anonyme a dit…

Et ben dis donc!!! Moi quoi ose me plaindre quand le 6020 est en retard de deux minutes...! Tout mon respect!!! Faut vouloir se déplacer!!!
Bises
Magali